Les enjeux écologiques actuels font qu’il est devenu capital de considérer réellement la transition écologique pour les véhicules. Il est connu que les véhicules thermiques sont à l’origine de fortes pollutions et des nuisances environnementales qu’il est nécessaire d’intervenir au plus vite. La protection environnementale commence par l’abandon du thermique pour des modèles hybrides moins polluants. Toutefois, les hybrides restent polluants puisque ces derniers emploient tout de même un moteur thermique qui travaille en alternance avec le moteur électrique. Avec l’adoption de nouvelles lois et l’instauration de nombreuses restrictions en Europe, l’avenir des hybrides semble encore incertain.
Les enjeux écologiques autour de la circulation automobile
Afin de favoriser une consommation plus responsable, les constructeurs automobiles ont déployé une innovation majeure dans le secteur : le véhicule hybride. D’après les premiers tests effectués, le véhicule hybride parait favorable à l’environnement, malgré sa dépendance aux performances électriques.
Selon des analyses réalisées, le transport est responsable de 23% des émissions de gaz à effet de serre en Europe dont 90% d’entre eux proviennent des transports routiers. Par conséquent, il est devenu primordial de mettre en place des actions visant à réduire les émissions de CO2 des véhicules en employant des méthodes plus écologiques : réduction des cylindrées, le système « Stop&Start », récupération d’énergie cinétique au freinage, etc.
Avec ces stratégies d’innovation se déploient de nouvelles initiatives. Ayant Toyota comme pionnier, le secteur du véhicule hybride se développe rapidement et pourrait, d’ici quelques années, toucher un public plus large. D’une part, des règlementations fixent désormais des objectifs à atteindre par les constructeurs automobiles en Europe, et des avantages fiscaux ont été mis en place pour inciter les entreprises à utiliser les hybrides dans leurs flottes automobiles. D’autre part, la sensibilité croissante des consommateurs sur les problèmes environnementaux peut avoir un impact positif sur leurs habitudes d’achat et de consommation. Certains constructeurs prennent alors de l’avance avec des initiatives visant à valoriser auprès de leur clientèle leur engagement dans la réduction des émissions de CO2.
Les véhicules hybrides : 50 % d’émissions de CO2 en moins
Il faut noter qu’avec un véhicule hybride, il est possible de réduire sa consommation et les émissions de CO2 jusqu’à 50% par rapport à un modèle thermique. Ces émissions de CO2 seront même réduites à néant si le véhicule est un modèle hybride rechargeable. Ces modèles, considérés comme étant dans le haut de gamme, sont équipés de batterie de traction pouvant parcourir une distance allant de 20 à 60 km en 100% électrique. C’est seulement quand la batterie est vidée que le moteur thermique est sollicité pour prendre le relais.
En savoir plus sur les véhicules hybrides
Avant de se pencher sur l’avenir des hybrides, il serait important de savoir en quoi ils consistent. Un véhicule hybride correspond à une auto équipée de deux types de motorisation : une motorisation thermique et une motorisation électrique. Ce type de véhicule est donc monté de deux blocs moteurs fonctionnant en alternance. Pour qu’un véhicule soit qualifié d’hybride, il est primordial qu’il soit composé de 3 éléments clés : un bloc moteur thermique (à essence habituellement), un ou plusieurs blocs moteurs électriques et une batterie de traction. Généralement, les véhicules hybrides ont pour objectif d’utiliser de façon optimale chacune des sources d’énergie à disposition (thermique et électrique) pour réduire au maximum les émissions de CO2 et la consommation énergétique du véhicule.
Bientôt la fin des véhicules hybrides en Europe
En juin, le Parlement Européen a voté en faveur de la réduction de 100% des émissions de CO2 des voitures et des véhicules utilitaires légers (VUL) vendus neufs dans l’Union Européen d’ici 2035. Alors, à partir de cette date, plus aucun véhicule essence ou diesel ne sera proposé en concession dans les pays ayant adopté cette mesure. Étant donné que les véhicules hybrides sont dotés de moteur thermique essence, ils sont touchés par cette restriction. Toutefois, il existe des hybrides rechargeables émettant peu de CO2 qui affichent des rejets moyens inférieurs à 20 g/km en cycle mixte WLTP. Grâce à ce faible taux d’émission, ces modèles bénéficieraient du même bonus écologique que les véhicules 100% électriques en France. Pourtant, les émissions ne sont pas tout à fait nulles alors que c’est le « Zéro Émissions » que le Parlement Européen cherche à instaurer. De ce fait, l’exclusion pourrait être une réalité pour les hybrides rechargeables. De même pour les hybrides simples et les microhybrides affichant des rejets de CO2 encore élevés et qui seraient exclus du marché neuf dès 2035. À l’annonce de cette nouvelle mesure environnementale, de nombreux constructeurs ont déjà entamé des changements dans leurs gammes européens en programmant à l’avance la disparition de tous les véhicules thermiques et hybrides de leurs concessions. On parle notamment de Renault, de Ford et de toutes les marques appartenant au groupe Stellantis (Peugeot, Opel, Citroën, etc.).
Des chances de survie des hybrides dans le segment du luxe
Le marché des voitures de luxe pourrait se présenter comme une chance de survie pour les véhicules hybrides. Le marché du luxe continue de proposer des véhicules hybrides, avec le nouveau SUV de luxe de BMW : la XM. Offrant une puissance allant jusqu’à 750 ch, le constructeur allemand ne s’est pas arrêté là, mais a également sorti une nouvelle Série 7 en version hybride avec ou sans prise. De même pour Mercedes qui sortira d’ici peu la nouvelle Classe E hybride avec ou sans prise.
Il reste donc un espoir pour les hybrides d’être sur le marché en tant qu’une exclusivité chez le luxe, là où les prix importent peu. Toutefois, avec le temps, la combinaison moteur thermique et moteur électrique deviendrait un modèle obsolète en Europe. En Amérique du Nord, les hybrides (avec ou sans prise) ne sont plus trop d’actualité.
L’essor voitures électriques à partir de 2035
Vu l’avenir incertain des modèles hybrides en Europe, il est facile de prévoir que le 100% électrique envahirait le marché du neuf. Appuyé par la nouvelle mesure du Parlement Européen, le modèle électrique est parti pour devenir la prochaine norme européenne en matière de transport urbain.
En Europe, la marque Renault s’est imposée comme le leader du secteur électrique, avec son modèle phare la Renault ZOE développant une puissance de 100 kW et 245 Nm de couple, pour une vitesse maximale allant jusqu’à 140 km/h.